Ballade du cœur qui a tant battu

En 2014, j’ai soumis une partition à un concours organisée par Vox Novus de New York ; il fallait écrire une œuvre originale d’une minute pour soprano et flûte sur le thème de la « Belle-Epoque ». Les interprètes choisiraient parmi les partitions reçues (dont le nombre atteint parfois plusieurs centaines lors de ces concours) les 15 œuvres qu’ils allaient jouer.

La Belle Époque est la période s’étendant de la fin du XIXe siècle au début de la Première Guerre mondiale, qui a été marquée par les progrès sociaux, économiques, technologiques et politiques en Europe, et où il y avait aussi une certaine insouciance et de foi dans le progrès. C’est l’époque de la tour Eiffel, des premières automobiles et de la naissance du cinéma. En art, c’est Monet, Gauguin, Cézanne et Van Gogh. En littérature c’est Zola, Loti, Gide et Proust. Et en musique, c’est Debussy, Ravel, Satie et Stravinsky.

En travaillant au piano, j’avais composé une mélodie, une douce cantilène un peu mélancolique sur des harmonies évoquant les Gymnopédies d’Erik Satie. Cela me semblait convenir… j’ai cherché une poésie bien adaptée à la musique. En parcourant le Lagarde & Michard du 20ème siècle, j’ai vu un texte dont j’ai immédiatement su que c’était le bon : les Quatrains de Charles Péguy, poète visionnaire mort sur le champ d’honneur en 1914.

C’est ainsi qu’est née la « Ballade du cœur qui a tant battu » pour flûte et soprano. Ma pièce a été sélectionnée par le duo Aurae, puis créée et redonnée à New York fin 2014.

Après publication sur Internet elle a été chantée en France, en Finlande et de nombreuses fois Brésil.

Il y a par ailleurs plusieurs transcriptions : avec piano, avec harpe, avec orgue…